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Années 40

Bignon le jour, 1948

Après sa démobilisation à Port Sainte-Marie sur la Garonne, retrouve sa femme et sa mère réfugiées depuis peu dans le Lot à Boissiérettes, propriété de famille de Bissière - seul point de ralliement possible dans la zone libre.
Installation précaire à Benauge après la naissance de son fils Jean-Baptiste, le 3 août 1940 à Cahors.
Une carte interzone envoyée par Jean Bazaine - chargé de la section "Arts plastiques" au sein du groupe "Jeune France" - l’incite à quitter le Lot fin avril 1941. Un poste d’enseignant l’attend à Paris.
Son arrivée à Paris coïncide avec le vernissage de l’Exposition "Vingt jeunes peintres de tradition française" à la Galerie Braun où sont accrochées plusieurs de ses toiles d’avant-guerre - choisies en son absence par son beau-frère Claude Simonnet et Jean Bazaine.
Après deux ans d’arrêt, reprise de la peinture, à laquelle il se consacre uniquement dès la dissolution de "Jeune France", le 20 mars 1942.
Fin 1942 - à la faveur d’une assurance-vie souscrite par son père en 1922 - achète dans le Perche, une modeste maison paysanne "Le Bignon", qui accueillera de nombreux amis jusqu’aux lendemains de la guerre (le sculpteur-graveur Henri-Georges Adam, Camille Bourniquel, Elvire Jan, Etienne-Martin, Singier, Max Vasseur...).
Février 1943 : participe à l’exposition "Douze peintres d’aujourd’hui" à la Galerie de France à Paris, au côté de Bazaine, Borès, Chauvin, Estève, Fougeron, Gischia, Lapicque, Le Moal, Pignon, Singier, Villon.
18 juin 1943 : fait la connaissance d’un jeune écrivain, Camille Bourniquel, venu lui acheter plusieurs tableaux à l’atelier.
16 septembre 1943 : accompagne Camille Bourniquel à la Grande Trappe de Soligny pour trois jours de retraite. Cette expérience spirituelle marquera profondément et durablement sa vie et son œuvre.
Premières réunions clandestines pour préparer le futur Salon de Mai autour de Gaston Diehl.
Début 1944, reçoit la visite de René Drouin et Gildo Caputo : un contrat lui sera proposé le 25 avril, qui durera jusqu’en 1948.
24 mars 1944 : premier achat par le Musée National d’Art Moderne de Paris d’un 40 F (Combat de coqs).
Expose Les Pèlerins d’Emmaüs au Salon d’Automne de la Libération, qui a lieu au Musée National d’Art Moderne.
13 avril 1945 : naissance de sa fille Christine, à Paris.
Présente au premier Salon de Mai un 120 F : Salve Regina, toile majeure qui sera achetée par le Musée de Nantes, le 3 août 1947.
Participation à l’Exposition de la "Jeune peinture française" au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles. Premières ventes à des amateurs étrangers.
En juin 1945, à la demande de son ami l’architecte Édouard Albert, décore avec Le Moal et Singier le Centre d’Accueil des prisonniers et rapatriés de Thionville.
Du 30 novembre au 21 décembre 1946 : expose 16 œuvres à la Galerie René Drouin, 17, place Vendôme à Paris, avec ses amis Jean Le Moal et Gustave Singier. Camille Bourniquel signe les textes de ce premier catalogue.
Au printemps 1947, a la troublante surprise de recevoir la visite de Georges Rouault, qui évoque le vitrail devant les œuvres présentées dans l’atelier.
En octobre, la Chanoine Ledeur, ami d’enfance de François Mathey, le sollicite pour créer les vitraux d’une petite église de campagne du diocèse de Besançon : Saint-Agathe des Bréseux, où sera posé, le 5 décembre 1948 (jour de son anniversaire), son premier vitrail qui a pour titre "Paysage bleu". L’ensemble sera achevé et inauguré en 1950.
En été 1948 : retourne au Crotoy en famille, pour la première fois depuis 1939. Il y séjournera également en 1949. De ses deux séjours naîtront une première série d’huiles inspirées par la Baie de Somme : Barques dans la Baie de Somme, Barques grises, Baie de Somme, Marée Basse, Le Port bleu... en 1948 - Le Flot en Baie de Somme, Port du Crotoy au petit jour... en 1949, ainsi que de nombreuses aquarelles.
Premières expositions personnelles à Paris en 1949 : en avril à la Galerie Jeanne Bucher où sont présentés ses premières lithographies et un ensemble d’aquarelles et de toiles répondant au thème de Pâques ; en novembre à la Galerie Billiet-Caputo, rue de la Boétie.

 

Sélection d'expositions

1949

 
 

Manessier, lithographies et peintures sur le thème de Pâques

 

01 – 30 avril

 

Galerie Jeanne Bucher, Paris

 

 

Manessier, lithographies et peintures sur le thème de Pâques

 

mai

 

Galerie Terret, Nantes

 

 

Manessier, lithographies et peintures sur le thème de Pâques

 

juin

 

Musée de Picardie, Amiens

 

 

Manessier, peintures récentes

 

22 novembre – 31 décembre

 

Galerie Billiet-Caputo, Paris

 

[liste d’œuvres]

 

 

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